Avoir un homme bisexuel pour compagnon m'a ouvert les yeux sur de nouveaux jeux et de nouvelles perspectives. Les éventuels inconvénients, comme la quête difficile d'un bon partenaire pour un HHF, sont presque négligeables.
Par Beckmanns
Mon conjoint s'amuse
Nous sommes jeudi soir. Trente personnes environ sont présentes aujourd'hui. Certains hommes portent des dessous sexy avec talons et porte-jarretelles, ou bien un simple tanga en dentelle. Certaines femmes paraissent être des hommes à première vue. Je jette des regards envieux à certains de ces hommes en drag qui maîtrisent mieux le rouge à lèvres et le correcteur que moi.
À moins d'être accoudés au bar comme moi, tous sont en train de s'ébattre sur un lit géant au milieu du club. Difficile de dire combien ils sont à prendre leur pied sur le matelas. Ils s'activent à se branler et à se sucer mutuellement, tandis que certains participants sont déjà en train de baiser.
Je sirote ma bière en discutant avec une femme dont je viens tout juste de faire la connaissance. Pendant que nous parlons, mon regard dérive sans arrêt vers le matelas. Mon conjoint se fait tailler une pipe par le partenaire de ma nouvelle connaissance.
Je ne coucherai avec personne ce soir. Cette soirée, cette « Bi-Party », est entièrement dédiée à la sexualité de mon homme et je savoure l'ambiance grivoise.
La bisexualité masculine encore marginalisée
Selon des statistiques, 25 % des personnes se considèrent bisexuelles. Pourtant, elles sont peu nombreuses à donner libre cours à leurs penchants au sein de leurs relations hétérosexuelles. À cet égard, ma relation avec mon partenaire est une exception. Les femmes bisexuelles sont globalement plus mises en avant et acceptées, tandis que les actes bisexuels entre hommes sont encore considérés comme exotiques, voire étranges.
Rares sont les soirées réservées à l'acceptation et à la célébration de la bisexualité entre hommes. Et à en croire mon expérience, les hommes bisexuels n'ont pas une place plus avantageuse dans la communauté homosexuelle.
Par le passé, mon partenaire a souvent dissimulé sa bisexualité aux femmes. Lors de sa précédente relation longue, il n'a jamais révélé ses penchants bisexuels à sa partenaire de peur d'être rejeté, et les a explorés en secret. Jusqu'à la fin de leur relation.
Ma relation : une monogamie sexospécifique
Nous avons fait connaissance sur un site de rencontre, nous avions envie d'explorer et d'expérimenter et nous ne cherchions pas à nous mettre en couple. Nous avons donc joué cartes sur table dès le début.
Sa bisexualité ne m'a pas rebutée. Au contraire, les actes sexuels entre hommes m'excitent, j'adore le porno gay. Avant même de nous mettre ensemble, nous avons eu des plans à trois avec des hommes et avons participé à des soirées bi dans des clubs échangistes.
Quand notre relation est devenue plus sérieuse, nous avons conservé notre libre sexualité. Si nous nous étions rencontrés par des moyens plus conventionnels, je ne sais pas si notre vie sexuelle aurait été aussi ouverte. Notre relation telle qu'on la conçoit aujourd'hui peut être décrite comme une « monogamie sexospécifique » :
Je n'ai pas peur que mon mec puisse me quitter un de ces jours pour un homme avec qui il couche. Notre relation ne repose pas que sur le sexe. De toute façon, il pourrait tout aussi bien tomber amoureux de l'homme ou la femme derrière la caisse du supermarché.
Des difficultés de trouver un partenaire pour un HHF
Comme mon mari et moi partageons notre goût pour les hommes bi et gays, c'est un plaisir de l'explorer ensemble. Force est de constater qu'il est étonnamment simple et rapide pour mon mari de trouver seul des hommes dans l'optique d'une rencontre à deux via des plateformes gays dédiées.
On s'échange seulement quelques messages, une photo du plus beau morceau, et il ne faut rien de plus avant d'initier une rencontre. L'expérience est bien différente lorsque nous cherchons un homme pour un trio HHF qui soit autant intéressé par mon mari que par moi-même (et bien évidemment, par du sexe protégé).
Quelques exemples d'expériences malencontreuses :
1. L'autre homme ne se laisse convaincre par un plan à trois que pour pouvoir coucher avec une femme. Pour y parvenir, il s'accommode sans façon de l'intérêt sexuel que lui porte lui aussi mon partenaire. Cette situation crée un déséquilibre puisque les attentions se portent presque exclusivement sur moi et que mon homme est totalement bridé dans ses désirs.
2. L'autre homme n'a pas ou peu d'expérience sexuelle avec des hommes et a juste envie d'essayer. Il est donc plus à l'aise si une femme est présente, ce qui ne le bouscule pas trop dans ses pratiques sexuelles habituelles. Il arrive que ce novice en bisexualité se rende soudain compte que ce n'est pas pour lui, ou bien que le stress l'empêche de bander.
C'est surtout frustrant pour mon mari qui n'a pas envie de jouer les cobayes bisexuels pour tous ceux qui souhaitent s'essayer pour la première fois à la fellation ou au sexe passif. D'une part, ce n'est généralement pas très satisfaisant de se faire sucer par une personne peu expérimentée, et d'autre part, il doit faire très attention lors de la pénétration.
3. Suite à ces désagréments, et puisque mon mec avait eu jusque-là des expériences positives lors de tête-à-tête avec des hommes homos, nous avons décidé de chercher des candidats pour un HHF sur des plateformes gays. Cette fois-ci, nous avons trouvé beaucoup d'hommes qui voulaient tester de coucher avec une femme. Les maladresses peuvent avoir un côté attendrissant, mais si nous sommes excités à l'idée d'un plan HHF et que je me retrouve à devoir présenter un mode d'emploi de mon vagin à cet homme, j'ai du mal à trouver ça mignon.
Coucher avec un homme bi, c'est avoir plus d'options
Si on met de côté ces moments fâcheux, il y a aussi eu de bonnes expériences avec d'autres hommes bi, dans lesquelles je trouve pleinement mon compte en tant que femme, et ce, de manière tout à fait unique. Ne serait-ce que pour les options qui s'offrent à moi, par exemple : sucer une belle bite ensemble avec mon partenaire, la double pénétration, ou qu'il me baise pendant qu'il se fait sodomiser.
De plus, l'éventail de nos jeux est deux fois plus vaste que dans les relations purement hétéros. Nous partageons les plugs et godes de notre boîte à jouets pour nous amuser en couple, et quand il nous prend l'envie d'inverser les rôles, le gode-ceinture est tout indiqué.
Jackpot !
Si tu as aimé cet article, laisse un petit « j’aime » pour l'auteure!
Racontez-nous vos plus belles expériences avec des hommes bisexuels sur le forum!
JOYclub, c’est quoi?
Nous aimerions te répondre : "tout ce que tu veux". Mais en réalité, JOYclub c’est encore plus que ça. Une plateforme de livestream. Un site de rencontre. Un calendrier d’évènements frivoles. Un forum érotique. Un magazine en ligne.
Un réseau social pour des contacts hors du commun. Et avant tout : une communauté à la sexualité positive avec plus de 3,8 millions de membres.
En savoir plus