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Polyamour, les bienfaits de l’autonomie affective

Comment le polyamour peut nous aider à apaiser nos insécurités affectives ?

Le polyamour vient questionner notre culture amoureuse et bousculer nos repères. Bien plus qu’une manière d’aimer ou de relationner, il nous invite à imaginer d’autres possibles. Une belle opportunité pour cheminer autrement dans nos vies amoureuses qu’au travers de la fusion exclusive. Découvrez dans cet article comment le polyamour peut nous aider à apaiser nos insécurités affectives.

par Marion Joannin, thérapeute psycho-corporelle

Marion Joannin, thérapeute psycho-corporelle, je vous accompagne au traverse d’outils variés à explorer
votre monde intérieur, vos blessures et vos croyances, vos peurs et vos mécanismes de défense, vos
ombres et vos lumières ... pour développer une vie affective sereine et épanouissante. Je propose des
accompagnements individuels, en duo ou en trio.

Déconstruire l'idée que seule la monogamie fonctionne

« Faire d’une mouche un éléphant ». Une amie m’a dit ça l’autre jour en parlant du polyamour, le sentiment qu’on en fait des caisses autour de cette histoire, qu’aimer plusieurs personnes en même temps on fait ça tous les jours, avec nos ami.e.s, nos enfants… Et pourtant le polyamour fait parler, et génère de nombreuses peurs et résistances.

La culture patriarcale, monogame, hétéronormée, et compétitive, dans laquelle nous baignons en occident depuis plusieurs siècles, a forgé un socle de croyances et de comportements relationnels très ancrés. Nous nageons dans un océan d’injonctions qui façonnent entre autre le mythe qu’être amoureux.se ne peut se vivre que d’une seule manière : fusionnelle et exclusive.

Dans la réalité, nous vivons l’amour avec tout un tas de nuances. Mais la morale, l’éducation, la loi, la religion... tendent à unifier ces couleurs pour nous faire vivre une vie amoureuse uniformisée, avec des codes bien précis. On y retrouve entre autre le dogme de l’exclusivité, cette conviction que je me sentirais aimé.e, respecté.e et en sécurité dans mon couple, seulement si nous sommes exclusifs.ves, si aucun.e de nous deux ne partagent de sexe ou de sentiments avec une autre personne. Ces certitudes sont des inventions de l’esprit, et souvent bien illusoires en terme de confiance en soi, de sérénité et d’épanouissement relationnel.

Polyamour, les bienfaits de l’autonomie affective
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On vient alors mettre du sparadrap pour masquer nos désirs et nos désaccords, et faire tenir sur la durée ces concepts bien souvent impossibles à tenir. Et ne nous le cachons pas, la fusion exclusive c’est fréquemment épuisant, oppressant et frustrant. Comme un clou de girofle dans lequel on serait venu croquer par inadvertance, les désirs tus ont parfois un goût amer.

Le polyamour comme reconnexion à ses besoins et désirs

Le polyamour nous fait alors une invitation. Celle d’imaginer et de légitimer ce que certains et certaines ressentent depuis toujours, une possibilité de désirer et d’aimer au pluriel sans affaire de concurrence, une envie de nourrir plusieurs liens amoureux, en même temps et en toute transparence. Le polyamour n’a pas le monopole de la remise en question de la culture monogame.

On peut façonner nos vies sentimentales à notre image sans en passer par le prisme de la non-exclusivité. Mais s’il y a bien une chose que je trouve incroyable dans cette aventure polyamoureuse, c’est qu’elle nous oblige à regarder en face ce qui nous anime dans le lien à l’autre, ce qui nous fait peur, ce dont on a besoin et envie pour être épanoui.e, en dehors des carcans sociétaux. On ne peut plus compter sur l’exclusivité pour nous apporter l’illusion d’une sécurité et d’un amour indéfectible. Le polyamour nous propose de chercher ailleurs cette confiance en soi et dans l’autre.

Ce n’est pas un chemin facile à envisager, et à vivre. Quand on nous a biberonné aux comédies romantico-dramatiques, à la valorisation de la jalousie, à la diabolisation de l’infidélité, à l’impossibilité d’envisager la mort et la perte du lien comme faisant partie de la vie… changer de perspective ça demande beaucoup d’efforts et ça fait souvent peur. Mais c’est possible ! Que nous ayons envie de relationner au pluriel ou simplement de faire autrement, la non-exclusivité peut nous offrir un nouvel angle de vue et un horizon différent.

Un groupe de discussions sur les relations non-monogames?

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Pourquoi ce que je suis, et l'amour qu'on me donne, devraient être détériorés par le désir ou les sentiments de maon partenaire pour une autre personne ? En soi, cela n’a rien à voir avec moi, alors qu'est ce que ça change fondamentalement ?

Ce que la rencontre avec un nouveau « crush » peut générer, c'est une décharge hormonale qui créée parfois un élan fort vers cette personne, une tendance à beaucoup y penser, à avoir envie de passer beaucoup de temps avec elle, on appelle cela communément l'énergie de la nouvelle relation (ENR). Si nous sommes déjà engagé.e dans un lien amoureux, même si cela bouscule, en tant qu'adulte nous avons les capacités pour "maîtriser" cette énergie intense dirigée vers ce nouvel objet d'amour.

L'exclusivité et la peur de la perte de l'autre

Ce qui nous empêche donc d'imaginer la possibilité d'aimer et de relationner avec plusieurs personnes en même temps, ce sont ces inventions dogmatiques autour de la monogamie. Ces doctrines très ancrées peuvent créer de vrais barrières psychologiques et émotionnelles pour envisager ou vivre sereinement la non-exclusivité. On peut en avoir envie, tenter de se construire un autre imaginaire et pourtant souffrir beaucoup, être effrayé.e.

Nous nous échinons entre autre à nous illusionner de "pour toujours", de "à jamais", de "sans toi je ne suis rien", de "tu es à moi", qui cultivent une peur puissante de perdre le lien. Cette peur est légitime compte tenu de ces croyances sociétales, et nous avons parfois subi des pertes douloureuses et difficiles à surmonter. Alors pour éviter de souffrir, on s'accroche au lien à tout prix, et on occulte l’éventualité d’une séparation ou d’une envie d’ailleurs. Mais c'est vain, tout comme il n'y a pas de lumières sans ombre, il n'y a pas de vie relationnelle sans déception, sans frustration et sans perte.

Et si on ajoute à cela la croyance que l'amour c'est forcément exclusif, si mon amoureux.se exprime du désir ou des sentiments pour une autre personne, je suis persuadé.e que je vais le.la perdre, et comme l'idée de la perte est insupportable, c'est le cercle vicieux de l'insécurité qui démarre.

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Sortir de la monogamie et de nos insécurités affectives

Alors comment trouver cette sécurité intérieure ? Comment changer de posture dans ma relation aux autres ? Je vous propose de regarder du côté de l’autonomie. L’autonomie affective nourrie notre besoin de lien, tout en acceptant qu’il puisse changer ou s’arrêter. Elle permet de trouver la juste distance pour construire de beaux liens amoureux, tout en ne comptant pas uniquement sur eux pour se sentir bien. C’est cette inter-dépendance saine où nous diversifions nos sources d'épanouissement et d'estime de soi, pour sortir de la dépendance à un seul.e lien nourricier.

Aller chercher cette fameuse autonomie affective est une clé indispensable dans les relations polyamoureuses, mais pas que. Elle nous aide à faire face à la réalité, l’autre ne peut pas toujours être là pour moi. Elle nous rend plus solides et lucides. C'est un travail psycho-corporel profond, ce sont des choix et des renoncements, qui demandent du temps. C'est un chemin parfois tortueux mais libérateur !

Je peux me lier sans dépendance, je peux être présent.e à ce qu'il se passe dans l'instant sans avoir peur du lendemain. Je peux prendre soin de la relation sans attendre en retour que le lien dure toujours. Je peux nourrir une estime de moi indépendamment du regard seul de mon amoureux.se, et donc ne pas me sentir en danger lorsque ce regard est tourné vers quelqu’un.e d’autre. Je peux être libre d'aimer et de désirer qui je veux sans culpabilité. Je peux laisser libre mon amoureux.se de faire de même.

Ce que je vous propose ici, et dans mes accompagnements, c’est de prendre conscience de nos ombres et nos conditionnements, regarder en face nos insécurités et les mécanismes de défenses qui en découlent, pour mieux trouver la lumière. Prendre soin de nos peurs pour qu’elles ne guident pas nos choix. Ne plus nous bercer d’illusions. Nous autoriser à nous déployer en toute liberté, en dehors de toutes injonctions ou pressions, pour aimer comme bon nous semble.

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