La Fistinière est un lieu en France où on peut expérimenter l'art du Fist Fucking en toute sécurité, bienveillance, et avec des personnes de confiance pour lesquelles cette pratique est une philosophie de vie.
Juan Carlos nous invite à découvrir cette pratique au travers de son expérience hors-norme. Laissez-vous emporter dans un tourbillon de plaisirs et de jouissances.
Par Juan Carlos de la Fistinière
Fist-Fucking
C’est quoi ?
Le Fist-Fucking est l’art de pénétrer l’anus ou le vagin avec la (les) main(s), dans la recherche d’orgasmes extatiques.
Pour qui ?
Pour toute personne ayant un anus et/ou un vagin sain et normalement constitué, ayant le désir de vivre cette expérience.
Si je le pratique, est-ce que je vais avoir des fuites ?
Non, les muscles des sphincters sont capables de se détendre et de garder la tonicité. De plus les exercices du périnée assurent le maintient de la tonicité de ces muscles.
C'est quoi le foot-fucking ?
C’est l’art de la pénétration de l’anus ou du vagin avec le pied. Le pied ne rentre pas complètement, sauf dilatation adéquate, et s’arrête souvent entre le coup du pied et le talon. Il y a moins de mobilité qu’avec la main, mais les sensations sont très jouissives.
Règle d'or : L'anus et le vagin on les séduit, l'intestin on l'aime !
Histoire du Fist-Fucking
L’histoire nous permet de connaître les habitudes de nos ancêtres grâce aux témoignages légués à travers l’art. Malheureusement à ce jour, il n’y a pas d’objets d’art ou de la littérature ancienne qui nous renseignent sur la pratique du fist-fucking dans les civilisations passées. Mais il est légitime de penser que l’exploration de la sexualité anale dans les cultures avancées a emmené les amateurs de plaisirs à vivre la pénétration anale et vaginale avec la main.
Rien ne nous assure que dans les civilisations ancestrales, les mains n’ont pas exploré des entrailles avec jouissance, surtout quand on connaît l’attention que l’anus, le plancher pelvien et les organes génitaux ont eu dans ces cultures. Les rapports homosexuels sont connus et acceptés dans l’antiquité égyptienne, grecque, romaine, celte, indienne, étrusque, perse, etc… La sexualité entre personnes du même sexe n’était pas conçue comme une faute sociale, mais faisait partie intégrante de leur culture. Peut-être des archéologues pudiques nous l’ont caché, ainsi comme sont cachées souvent les découvertes érotiques trouvées dans les fouilles.
La morale de la pudeur a contraint l’anus à sa fonction d’évacuation rendant tout rapport avec lui dégradant et récriminant. Personnellement, je pense que le fait d’introduire la main dans les orifices anal et vaginal n’est pas apparue de façon spontanée au cours du XX siècle. Je pense que cela est arrivée depuis que l’être humain est ce qu’il est. Ce que nous savons avec certitude est que le Fist-Fucking commence à faire son émergence dans les années 60 et connaît une expansion dans les années 70 aux Etats Unis d’Amérique, mais aussi en Europe et dans le monde. L’apparition du SIDA dans les années 80/90 a certainement favorisé la popularisation de cette pratique, surtout dans le milieu gay. Aujourd’hui le Fist-Fucking est pratiqué dans toutes les classes sociales, et par tous les genres d’identité. Pour le pratiquer il faut le vouloir et surtout avoir un anus ou un vagin pour le faire.
Au commencement
Je crois que suis né avec une très forte attirance pour le plaisir anal et, étant curieux de nature, très tôt dans ma vie je me suis mis en quête de ce plaisir. D’abord avec les objets que je pouvais trouver à la maison, des manches à balais, des tubes de déodorant, des légumes et autres marteaux, puis avec les queues et l’anus de mes camarades de jeux. Depuis toujours j’ai été attiré fasciné par des belles mains d’homme. Déjà dans mon adolescence j’aimais les caresser, me sentir caressé par elles et surtout les sentir sur mes fesses et dans mon sillon inter-fessier. Je voulais les mettre dans ma bouche, entre mes cuisses, sous mon corps, et pourquoi pas, idée saugrenue, dans mon anus.
Bien sûr, je me caressais moi-même et j’explorais mon corps en fantasmant sur ces mecs virils et, le yoga aidant, j’ai commencé à vouloir explorer mon anus avec mes doigts. J’aime à dire que je suis né « salope » car depuis toujours j’ai eu des pensées sensuelles même si étant enfant je ne savais pas ce que cela voulait dire. À 10 ans je jouais avec des voisins de mon quartier et quelques cousins un peu plus âgés. Je cherchais des camarades de jeux plus mûrs que moi, qui fassent « homme ». Je me disais que je n’étais vraiment pas net et que certainement j’étais dans le péché.
J’ai été élevé dans une société machiste et très catholique. Je me disais qu’éprouver du plaisir à sentir les doigts m’écarter la rondelle ce n’était pas normal. J’ai eu peur. Peur d’être pervers, peur que mes sphincters se déforment et surtout peur que ça cause des dommages à mon petit trou. Peur d’aimer ça !
C’était sans compter sur la Vie qui allait me montrer tout le contraire. En 1980 j’ai vu le film « La chasse, titre original Cruising » avec Al Pacino. Une scène m’a montré que non seulement c’était possible de se faire plaisir avec les doigts mais qu’en plus on pouvait mettre la main entière voire l’avant-bras dedans. À vingt-deux ans, à Paris, j’ai découvert le Fist-Fucking, quel bonheur ! Si j’étais parti en quête de plaisir, là je commençais un véritable chemin initiatique qui m’a permis de comprendre le lien étroit entre le corps, le mental et l’esprit.
Très vite la Vie m’a ouvert les portes confidentielles du monde Fist à Paris. Les rencontres, mes partenaires, m’ont appris que la pratique de la pénétration avec les mains est un style de vie, avec ses rituels, ses codes et ses délicates exigences. On dit « baiser dans les règles de l’art » eh bien, le Fisting, comme on dit en anglais, est du grand art, comme un orchestre qui joue une symphonie, tout notre être participe à ce que la musique soit rythmée, intense, puissante, douce, tendre, forte, qui emporte au septième ciel.
La Fistinière
La Vie est belle et elle m’apporte des rencontres merveilleuses. J’ai rencontré François, mon mari, et lui ai fait découvrir le Fist dans notre relation d’amour. Il en est tombé amoureux, lui aussi. Puis nous avons voulu partager notre passion pour le Fist et notre 5 philosophie de la sexualité avec d’autres personnes en ouvrant la maison d’hôte La Fistinière le 1er mai 2007. Nous voulions un lieu gay accueillant, libre, sans jugement ni discrimination.
Puis des personnes hétérosexuelles ont eu envie de venir aussi et du coup nous avons ouvert les portes aux autres orientations sexuelles. A ce moment-là on ne parlait pas encore d’identité de genre. En douze ans d’activité nous avons reçu des personnes de tous les continents, de toutes les professions et de toutes les classes sociales. Grâce à l’intérêt que les médias ont eu pour La Fistinière nous avons pu parler au « grand public » de façon à « dédiaboliser » cette sexualité. Aujourd’hui lorsque je croise des personnes qui sont dans la trentaine, il m’arrive d’entendre dire « oh ! La Fistinière c’est toute mon adolescence ».
Certaines me confient que grâce à la liberté avec laquelle nous avons parlé des pratiques sexuelles non traditionnelles, elles ont été réconfortées, et ont accepté et assumé leurs envies et désirs sans se sentir seules et coupables. Ça c’est l’un de plus beaux cadeaux que la Vie a pu nous faire. Nous avons arrêté l’activité de maison d’hôte le 31 décembre 2018, car nous commencions à éprouver de la fatigue physique et surtout nous avions envie de faire d’autres choses. Aujourd’hui François se dédie à écrire de romans et moi je continue l’activité de La Fistinière (entre autres choses) avec les soirées FIST & BDSM, les ateliers TransmiFFion, les conférences et master classes.
Tout commence par la tête
Le Fist-fucking, comme le Foot-Fucking, anal ou vaginal commence par la tête, par le mental, par cette envie de sentir ces organes dilatés et remplis, ou le désir d’aller remplir et explorer les cavités des autres. Le cerveau est l’organe sexuel le plus important de l’être humain. On n’arrive pas à cette pratique comme ça, pour le fun, et si le fun survient, c’est que quelque part dans la tête cette envie s’est déjà manifestée.
Quand on commence à solliciter les sphincters de l’anus on titille nos peurs. Se prendre une main dans le cul demande de lâcher prise et de faire confiance, à soi-même et en l’autre. Avoir envie de recevoir les mains d’une autre personne est vouloir se donner et prendre. J’ai le sentiment que quand la main est dans le rectum on prend la personne en son entier. Puis, qui dit cerveau dit mental. Cette envie d’exploration propre à chaque personne se développe dans les méandres de notre éducation, de notre culture, des enseignements religieux et socioculturels que nous avons reçu, qui nous ont façonné pour une vie dans la société.
L’être humain est curieux par nature (certains le sont plus que d’autres) et l’interdit, le dépassement, la transgression, sont une force qui nous pousse à voir plus loin pour vivre des moments nouveaux, jouissifs, pleins de nouvelles sensations. Notre conscience, nos valeurs, notre éducation, se voient bousculées, secouées, comme un arbre fruitier qui laisse tomber les fruits mûrs pour être goûtés avec gourmandise. En acceptant cette sexualité si intense et si intime des barrières tombent et des perspectives nouvelles s’ouvrent à nous.
L'anus, cet organe unigenre
En cette époque où la question de genre est si importante, l’anus est roi, car il n’a pas de genre, ou il a tous les genres. Toute personne, quel que soit son identité de genre, ayant un anus normalement constitué peut pratiquer le Fist. Le plaisir anal n’est pas synonyme d’homosexualité pour le genre masculin au contraire, c’est un éloge à la prostate, à l’être masculin tout entier qui vit ce merveilleux orgasme anal. Pour le genre féminin le Fist anal est un décuplement du plaisir car le vagin jouit en même temps. Cet organe fabuleux qui est omniprésent dans les mouvements du corps et dans tous les moments de notre vie est un ami capable de nous donner un énorme plaisir, peu importe qui nous sommes, comment nous nous identifions, et quelle position sociale nous avons. Si toutes les personnes prenaient conscience de la valeur de l’anus, l’expression « trou du cul » serait un compliment et le monde irait mieux.
Une pratique à multiples facettes
Le FIST n’est pas seulement un acte sexuel, il est aussi riche que la diversité de personnes qui le pratiquent. On peut l’aborder du point de vue physique, animal, primaire, où les phéromones alimentent le désir de se faire « défoncer » ou de « défoncer ». On peut ne tenir compte que des échanges chimiques qui s’opèrent dans notre corps quand excité il libère l’endorphine, la sérotonine, la dopamine et l’ocytocine, les hormones du bonheur et de la récompense.
On peut ne tenir compte que des échanges électriques entre les terminaisons nerveuses et les neurones. On peut ne tenir compte que des vagues de plaisir qui montent et descendent en cascades orgasmiques qui nous laissent dans un état pantèlent et hébété. Mais on peut aborder le Fist aussi du point de vue de sa globalité spirituelle et physique. Cette pratique est la plus intime qui puisse exister, elle est la seule qui permet de pénétrer par voie naturelle le corps même en profondeur, à l’intérieur de l’abdomen.
On peut pratiquer cet art en prenant conscience aussi que les hormones, les échanges électriques, la circulation sanguine, l’énergie que nous y mettons, impliquent aussi les énergies qui passent par les chakras et le magnétisme que produit notre corps, en résonance avec le monde et l’univers qui nous entoure.
La sexpiritualité
Depuis toujours je me suis défini comme une personne spirituelle/sexuelle, pour moi Le Sexe et la Spiritualité sont intimement liés. Au moment d’atteindre l’orgasme nous nous trouvons entre deux états, flottant dans un bonheur où tout est beau. Je trouve que l’expression « la petite mort » dépeint très bien cet état. De plus, pour moi on ne peut arriver à l’orgasme que si l’on aime l’autre, que si nous aimons ce que nous faisons et la façon dont nous le faisons. Il faut savoir apprécier le moment où nous « jouons », même si on « joue » avec une personne inconnue et durant une courte durée, même si le rapport consenti et approuvé par les deux (ou plusieurs) partenaires s’est passé de la façon la plus « animale ».
La spiritualité comprend tout ce qui a trait à l’esprit, aux émotions, aux sentiments, au ressenti, à la perception, bref à tout ce qui est en nous et qui n’est ni mesurable ni quantifiable. Quand on « baise » et que l’on veut se faire du bien, faire du bien à l’autre, c’est faire l’amour. Des mouvements philosophiques-religieux comme le tantrisme parlent de la sexualité comme un moyen d’éveil et d’élévation. La sexualité sacrée ! Le Kâmasûtra vise à explorer les unions physiques parfaites pour trouver l’équilibre des énergies. Le Tantrisme propose de s’élever pour s’unir au Tout grâce à l’énergie sexuelle contrôlée.
- La préparation mentale.
- La préparation physique.
- La préparation des lieux et l’environnement.
- La Trousse à Q.
- La prise de contact.
- La synchronisation.
- L’apogée.
- Le retour.
Les chakras à l’honneur.
Lorsque l’on pratique le Fist, on met en circulation les énergies qui traversent le corps. Les trois premiers chakras sont directement stimulés par les diverses manipulations et gestes nécessaires pour la dilatation des sphincters et du périnée.
En commençant par le chakra Racine qui se trouve sur le périnée, les mouvements effectués tant à l’extérieur qu’à l’intérieur du ventre agissent directement sur les chakras Sacré et Plexus solaire. Les vibrations qui naissent dans le rectum montent par vagues jusqu’au chakra Couronne, faisant vibrer tous ces « centres d’énergie » au rythme des mouvements effectués. Ainsi, les orgasmes anaux peuvent provoquer des perceptions visuelles ou auditives merveilleuses comme en extase.
Certaines personnes ont dit avoir vu un cercle de lumière qui grandi jusqu’à les envelopper. D’autres ont vu des sources d’eau, un tunnel qui mène à une lumière, ou encore se sont vu flotter dans un ciel étoilé. D’autres se sont mis à parler une langue spéciale non connue mais qui à l’écouter semble avoir une cohérence et exprimer des émotions compréhensibles.
L’orgasme est un moment unique qui ne se reproduit jamais. A chaque fois il est nouveau. On a beau faire les jeux dans les mêmes circonstances, avec la (les) même(s) personne(s), dans le même lieu, dans une ambiance identique, à chaque fois ce sera différent. C’est ça l’une des merveilles de cette pratique.
Qui est l'auteur ?
Cofondateur de La Fistinière avec François Mallet en 2007. Après la maison d'hôte, Juan Carlos a orienté La Fistinière vers la transmission de son expérience et expertise dans la sexualité anale, le FIST-FUCKING et le BDSM, à travers les ateliers TransmiFFion et l’organisation de soirées 100% masculines et UNIGENRE à Paris et Perpignan.
Sexothérapeute et praticien en massage californien il reçoit dans son cabinet à Cosne-sur-Loire.
Professeur à l'École des Arts Sadiens il assure les master classes « Analités », « Fistivités » et « Jeux d’Eaux ».
En tant qu’expert il a collaboré avec la revue « DIRTY MINDS », intervient dans le livre d’Erik Rémès « Osez…le fist-fucking » et divers podcasts. Il a créé le CERCLE DE LA FISTINIÈRE qui regroupe la communauté des
FISTIN’POTES.
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