Les clichés, ces petites choses qui s'immiscent dans nos têtes et nous donnent l'impression de tout savoir sur un univers. Je suis sincèrement persuadée que tous les types de sexualité alternative en souffrent ! On ne va pas se mentir, nous les premiers, on était pas tout blanc concernant le BDSM. Du “cuir moustache”, en passant par les Dominants milliardaires, suivez-nous pour débunker tout ça !
Par Wann et Les_ah
Entre Wann qui avait la bonne vieille image véhiculée par les villages people en mode cuir moustache et Les_ah qui fantasmait sur les Dominants et relations des fictions toxic as fuck, on était au début, très très loin de la réalité 🥲.
Peut être que c’est aussi votre cas ? Dans cet article, on a listé les principaux clichés que l’on peut entendre sur l’univers BDSM et on va vous montrer quelle est la réalité 🙂
Cliché numéro 1 : Les personnes Dominantes sont fortes et froides, et les personnes soumises sont des petites choses fragiles dont on fait ce que l’on veut.
Probablement un des clichés les plus répandus ! Et pour ça, on dit merci à différentes œuvres de fiction comme Cinquantes nuances de Grey, ou encore Histoire d’O. Je vous assure qu’il n’y a pas de règles là dessus !
Parce qu’une personne Dominante, c’est avant tout un être humain qui peut avoir des failles et des coups de mou, qui peut être quelqu’un de plutôt réservé dans la vie quotidienne et se révéler dans son rôle de Dominant. Pour être un.e Domina.nt, nul besoin de se la jouer froid et insensible, on peut Dominer avec beaucoup d’humour et d’affect ! D’ailleurs Wann est le style de Dominant qui a tendance à faire beaucoup d’humour en séance, est-ce que ça fait de lui un moins bon Dominant ? Sûrement pas 😉
De la même manière qu’une personne soumise n’a nul besoin d’être sauvée, n’est pas nécessairement une personne sans caractère qui se laisse faire. Pour vous donner un exemple, Les_ah est une personne avec un fort caractère qui a toujours occupé des postes à responsabilités. Dans le cadre de notre relation, elle a quand même un fort caractère et ça ne l’empêche pas d’être soumise.
Clichés numéro 2 : Il n’y a pas d’amour entre les partenaires BDSM
Bon nombre de fake Dom utilisent ce cliché pour mener une double vie. "Je ne peux pas t’aimer car tu es ma soumise". GROSSE BLAGUE !
Les relations BDSM, c’est comme tous les types de relations ! Ce n’est pas parce qu’il y a un contrat, des pratiques qui peuvent être jugées “extrêmes”, des rituels, qu’il ne peut pas y avoir d’amour.
Et pour preuve, il y a de nombreux couples amoureux qui se mettent à pratiquer le BDSM ensemble. Autre détail, ce type de relation est si prenante, demande une telle confiance, que les sentiments ont tendance à s’installer assez rapidement !
Lors d’une séance, l'Ocytocine fait partie des différentes hormones qui sont sécrétées. Et je vous le donne en mille, on la surnomme hormone de l’amour ou de l’attachement. C’est elle qui transforme le plaisir en sentiment 🥰.
Bref, tout ça pour vous dire qu’il n’y a aucun frein à avoir une relation BDSM qui mélange kink, amour et relation de couple. Nous en sommes la preuve vivante ! Bientôt 6 ans que nous dégoulinons d’amour l’un pour l’autre. Et s' il y a une petite baisse, hop, une petite séance (c’est une blague hein?!!!, mais je reste persuadée que tout ça n’y est pas pour rien 😂). Et ça ne nous empêche pas, malgré notre dynamique d’échange de pouvoir, de se faire des câlins et des après midi série and chill, lové dans les bras l’un de l’autre.
Pour autant, il n’y a pas d’obligation a mêlé BDSM et amour, on peut juste être partenaire de jeu, ça marche aussi très bien ! Et voici la parfaite transition pour passer à notre cliché numéro 3 🙂.
Cliché numéro 3 : Il y a obligatoirement du sexe dans le BDSM
Dans ce cliché, lorsque l’on parle de sexe, nous le définissons de la manière suivante : attouchement, pénétration et stimulation des parties génitales.
Comme on le disait juste au-dessus, il est complètement envisageable d’avoir une relation de play partner, on pourrait dire que c’est une sorte de relation amicale où des personnes vont avoir des pratiques ensemble, sans nécessairement intégrer des actes sexuels. Comme par exemple, une séance d’impact, de shibari ou encore d’humiliation.
Et, spoiler alert, lors de soirées BDSM, le sexe est bien souvent absent ! Et il est assez mal vu d’avoir un acte sexuel à la vue de tous au beau milieu d’une soirée.
Donc, si vous avez simplement l’envie d’expérimenter des pratiques, c’est tout à fait faisable sans passer par la case, je passe à la casserole.
Cliché numéro 4 : cuir et moustache
Et d’ailleurs, en parlant de soirée, il n’est pas rare que les néophytes aient en tête, des hommes baraqués, corps huilé avec une casquette en cuir, des chaînes et une imposante moustache.
Et ce cliché ne vient pas de nulle part, outre le fait que c’est quelque chose que l’on a exploité dans les clips vidéos (coucou les village people 😂), cela vient aussi du fait que la communauté cuir, faisant son apparition après la seconde guerre mondiale, a été l’un des mouvements qui a permis de faire connaître la scène BDSM.
Et bien que les Leatherman ont toujours le vent en poupe, notamment dans les communautés Gay, c’est moins le cas dans la sphère hétérosexuelle du BDSM.
Vous pourrez trouver en soirées des look variés, où viendront se mêler les fétichistes du latex, des looks gothiques, des matières comme le vinyl ou le wetlook et pour les plus frileux, de simples look noir. C’est bien souvent le dress code de base pour pouvoir rentrer en soirée.
Donc, nulle besoin d’investir dans une casquette en cuir si vous voulez vous lancer ! Réfléchissez plutôt à un look qui vous plaît, vous met en valeur et respecte le dress code des lieux où vous irez.
Pour cela, c'est très simple ! Il suffit de faire vérifier votre profil par notre équipe. C'est simple, rapide et gratuit !
Ainsi, vous montrez aux autres membres que vous êtes un vrai profil, vous augmentez vos chances de faire des rencontres et vous accédez à toutes nos fonctionnalités, telles que les vidéos/photos, les Livestreams, les événements, et plus encore !
Elle est pas belle la vie ?
Cliché numéro 5 : le BDSM et le libertinage font partie du même monde.
Raccourcie facile à prendre et souvent utilisée comme soirée à thème par les clubs libertins. Mais il faut bien se l’avouer, BDSM et libertinage, mise à part le fait que ce sont des sexualités alternatives, ont peu de choses en commun.
Et même si on peut être libertin et pratiquer le BDSM, l’inverse n’est pas nécessairement vrai pour plusieurs raisons.
Comme nous l’avons vu plus haut, il n’y a pas nécessairement de sexe dans le BDSM, et au-delà de ça, le temps à accorder à un.e soumis.e n’étant pas neutre, le modèle le plus répandu au sein de la communauté, reste les relations exclusives. Bien entendu, rien d’obligatoire, on peut avoir une relation non-exclusive, mais ce n’est pas le schéma le plus représenté.
Autre détail et pas des moindre, les codes sont vraiment différents ! Si dans le libertinage, il n’est pas rare de frôler la personne pour lui faire comprendre son intérêt, dans le BDSM, toucher une personne qui est dans une relation est un manquement au protocole, et clairement, c’est mal vu ! De la même manière qu’on ne va pas smacker une personne avec qui on est pas en relation pour le remercier d’une séance. Autant de petits exemples qui je l’espère, vous feront voir la différence entre ces deux univers 🙂.
Cliché numéro 6 : Le BDSM ça coûte cher
Pas nécessairement ! Pour pratiquer ou avoir de jolies tenues, nul besoin de casser son PEL !
Vous pouvez trouver des tenues très chouettes sur des sites bien connus pour être peu coûteux ou alors en assemblant des pièces que vous avez déjà !
Pour le matériel, vous avez quasiment tout ce qu’il vous faut pour commencer à la maison ! Une planche à découper, un foulard, une fourchette, autant d’objet du quotidien qui ne paient pas de mine mais qui pourront vous faire passer une chouette séance !
On vous donne quelques exemples dans cette vidéo :
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Par la suite, si vous y prenez goût, vous pourrez en effet investir, petit à petit, dans des objets d’artisan. Ou alors, si vous êtes un peu bricoleur, vous pourrez, vous même, créer du matériel à moindre coût !
Cliché numéro 7 : C’est de la violence gratuite.
Combien de fois on nous a rapporté des anecdotes, où lorsque des personnes avait dit pratiquer le BDSM, les réactions avait été :
"Donc en fait, tu frappes ta femme!!!", "Mais, ça te dérange pas de te laisser te faire frapper par ton partenaire ?"
Minute papillon ! Il s’agirait de pas tout confondre ! Déjà, le BDSM, ce n’est pas nécessairement de l’impact, il y a tout un tas de pratique. Mais surtout, tout ce qui est fait est consenti ! C’est pour cela qu’un safeword est mis en place, afin que la personne soumise puisse arrêter l’acte à tout moment. C’est également en ce sens que les partenaires remplissent des checks list (liste des pratiques), afin de pouvoir définir les limites et envies de chacun et discuter autour des pratiques.
Cliché numéro 8 : C’est une pratique patriarcale.
Je pense que c’est le cliché préféré des personnes mal informées. Parce que bon, clairement, il n’existe pas que des femmes soumises et des hommes Dominants. Et quand bien même, dans ce cas, si tout le monde est ok, sommes-nous obligés de crier au patriarcat ?! (Vous seriez d’ailleurs étonné de voir le nombre de personnes féministes et soumises 🙂).
Et puis au-delà de ça, il existe bon nombre d’hommes soumis et de femmes Dominatrice. Dans le BDSM, il existe même un courant dit gynarchique. Le principe étant d’être dans une pensée où la femme à tous les pouvoirs et ait supérieure en tout point. Cela peut être uniquement en séance, lors d’évènement gynarchique, ou encore être pratiqué au sein d’un couple en 24/7.
Cliché numéro 9 : Pour te punir, je vais te donner une fessée.
Même si dans la sexualité, la punition peut être un jolie spectre fantasmatique, quand on est dans une relation BDSM, être puni n’est clairement pas une partie de plaisir ! Parce que ça veut dire qu’on a fait une faute grave, et ça, ça rend rarement la personne soumise très jouasse !
Et n’oublions pas qu’une punition, c’est rarement quelque chose d’agréable, alors croire que l’on punit uniquement avec de l’impact serait un leurre ! Prenons l’exemple de Les_ah qui prend plaisir dans les pratiques liées à l’impact, si elle a fait une faute, la punir en lui donnant de l’impact, serait l’équivalent d’offrir un bonbon à un enfant qui a fait une bêtise. Autant dire que ça ne servirait pas à grand-chose !
Il faut alors faire travailler son imagination pour punir. Je me rappelle de cette fois où elle avait vraiment fait une énorme faute, j’ai décidé de la punir de son téléphone pendant une semaine. Et croyez moi, ça a eu bien plus d’effet qu’une fessée !
Nous espérons que cet article vous aura permis de démystifier pas mal de choses sur le BDSM et vous aura également fait sourire !
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