Hmhmm
Mon dieu, le sujet est vaste... Et terriblement frustrant à débattre par écrit ahah
Si je m'en tiens à un avis purement personnel et réfléchis dans la minute :
En simplifiant à outrance, "être un homme" est la somme de deux choses :
• La transcription physique, physiologique et psychologique du caractère sexuel masculin.
• La part acquise culturellement du concept d'"homme", dans son aspect social (représentations, gestion et concept de soi, groupes sociaux, vécus etc.).
Pour ce qui est des stéréotypes :
Sans faire une diserte sur le sujet, rappelons que les stéréotypes sont quelque chose d'inné et sont le fruit d'un fonctionnement naturel de notre cognition. Le propre d'un stéréotype est de faciliter la façon dont on aborde un monde complexe.
• Croyance (stéréotype)-> attitude -> comportement
Sachant cela, le propre d'une croyance est de devenir un savoir. C'est à dire, à être vérifiée.
Or, comment vérifier l'ensemble des stéréotypes et croyances que nous pouvons avoir sur un échantillon aussi large ? A savoir : tous les hommes ?
On en revient à la définition précédente, et l'on peut poser :
• Ces croyances peuvent être vérifiées par l'étude biologique : croyance "Les hommes sont tendancément plus grands et moins souples par rapport aux femmes" => c'est en effet le cas statistiquement (facile à mesurer).
• Les croyances peuvent être jugées en fonction des comportements sociaux et des interactions dans un environnement donné : croyance "Les hommes vont plus souvent chefs de groupes" => statistiquement vrai (mais BEAUCOUP moins facile à mesurer et à expliquer car souvent fonction de l'environnement).
La plupart des stéréotypes persistants et qui ne sont pas expliqués par la condition biologique de l'homme proviennent d'un héritage sociologique et organisationnel complexe : il y a encore un siècle seulement, le départage naturel des travaux et emplois entre les deux sexes faisaient que la force brute, et une solide condition physique, était nécessaire chez la majorité des hommes. Aujourd'hui, dans une société confortable et technophile, régie par des lois qui nous dispensent d'utiliser la force brute et de se défendre physiquement contre une menace, la force brute est par conséquent moins nécessaire. Mais elle demeure un impératif auprès des hommes de ce nouveau siècle par héritage sociologique.
Cela étant, la force brute reste nécessaire et joue un rôle toujours prépondérant dans d'autres cultures où celle-ci est impliquée dans la gestion des groupes et des rapports de force (notamment dans des environnements moins confortables que le nôtre).
Pour répondre (enfin) : les stéréotypes, faute de pouvoir être "détruits", doivent donc être mesurés en fonction de notre environnement et des valeurs dans lesquels nous souhaitons évoluer. La question n'est pas vraiment de savoir si un homme doit ou non pleurer plus souvent - ou tout autant que l'autre sexe, mais de savoir ce que cela apporte.
Dans plusieurs pays asiatiques il est d'usage pour les hommes de pleurer avec son cercle professionnel ou amical. C'est une manière de faire corps avec le groupe. Si l'on mesurait que les pleures étaient plutôt une source de discorde que de cohésion, il serait alors naturellement mal vu de pleurer avec ses collègues au Japon.
Puis pour ce qui est de la souffrance d'être homme :
Qui ne souffre pas ahah ?
Cela dis, c'est notamment bien plus le cas ces dernières années.