Que signifie "être un homme" en 2024 ?

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****Joy Femme
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Auteurs de sujet JOY-Team 
Que signifie "être un homme" en 2024 ?
Bonjour à toutes et à tous,


Nous sommes à une période où les stéréotypes de genre volent en éclat, où chaque personne se définit comme elle l'entend, et non pas fonction des valeurs associés à un genre traditionnellement.

  • Que signifie "être un homme" pour vous ?
  • Quels sont les stéréotypes sur ce qu'est "être un homme", à détruire selon vous ? (ne pas pleurer, être fort, etc etc).
  • En tant qu'homme, avez-vous déjà souffert des attentes autour de la définition de la masculinité ?

*********Love Homme
56 Contribution
Hmhmm
Mon dieu, le sujet est vaste... Et terriblement frustrant à débattre par écrit ahah
Si je m'en tiens à un avis purement personnel et réfléchis dans la minute :


En simplifiant à outrance, "être un homme" est la somme de deux choses :
• La transcription physique, physiologique et psychologique du caractère sexuel masculin.
• La part acquise culturellement du concept d'"homme", dans son aspect social (représentations, gestion et concept de soi, groupes sociaux, vécus etc.).


Pour ce qui est des stéréotypes :
Sans faire une diserte sur le sujet, rappelons que les stéréotypes sont quelque chose d'inné et sont le fruit d'un fonctionnement naturel de notre cognition. Le propre d'un stéréotype est de faciliter la façon dont on aborde un monde complexe.
• Croyance (stéréotype)-> attitude -> comportement

Sachant cela, le propre d'une croyance est de devenir un savoir. C'est à dire, à être vérifiée.
Or, comment vérifier l'ensemble des stéréotypes et croyances que nous pouvons avoir sur un échantillon aussi large ? A savoir : tous les hommes ?
On en revient à la définition précédente, et l'on peut poser :
• Ces croyances peuvent être vérifiées par l'étude biologique : croyance "Les hommes sont tendancément plus grands et moins souples par rapport aux femmes" => c'est en effet le cas statistiquement (facile à mesurer).
• Les croyances peuvent être jugées en fonction des comportements sociaux et des interactions dans un environnement donné : croyance "Les hommes vont plus souvent chefs de groupes" => statistiquement vrai (mais BEAUCOUP moins facile à mesurer et à expliquer car souvent fonction de l'environnement).

La plupart des stéréotypes persistants et qui ne sont pas expliqués par la condition biologique de l'homme proviennent d'un héritage sociologique et organisationnel complexe : il y a encore un siècle seulement, le départage naturel des travaux et emplois entre les deux sexes faisaient que la force brute, et une solide condition physique, était nécessaire chez la majorité des hommes. Aujourd'hui, dans une société confortable et technophile, régie par des lois qui nous dispensent d'utiliser la force brute et de se défendre physiquement contre une menace, la force brute est par conséquent moins nécessaire. Mais elle demeure un impératif auprès des hommes de ce nouveau siècle par héritage sociologique.
Cela étant, la force brute reste nécessaire et joue un rôle toujours prépondérant dans d'autres cultures où celle-ci est impliquée dans la gestion des groupes et des rapports de force (notamment dans des environnements moins confortables que le nôtre).

Pour répondre (enfin) : les stéréotypes, faute de pouvoir être "détruits", doivent donc être mesurés en fonction de notre environnement et des valeurs dans lesquels nous souhaitons évoluer. La question n'est pas vraiment de savoir si un homme doit ou non pleurer plus souvent - ou tout autant que l'autre sexe, mais de savoir ce que cela apporte.
Dans plusieurs pays asiatiques il est d'usage pour les hommes de pleurer avec son cercle professionnel ou amical. C'est une manière de faire corps avec le groupe. Si l'on mesurait que les pleures étaient plutôt une source de discorde que de cohésion, il serait alors naturellement mal vu de pleurer avec ses collègues au Japon.


Puis pour ce qui est de la souffrance d'être homme :
Qui ne souffre pas ahah ?
Cela dis, c'est notamment bien plus le cas ces dernières années.
******idf Homme
15 Contribution
Ou tu es un homme ou tu es une femme, il n'y a que deux cas possibles ! Le terme non-binarité utilisé pour catégoriser les différentes identités de genre par des personnes qui ne s'identifient ni strictement homme, ni strictement femme, mais entre les deux, un mélange des deux, ou aucun des deux, ou qui pensent être un grille-pain...bref à titre personnel c'est une pensée complètement farfelue ça n'a aucun sens !

Concernant les stéréotypes, étant un homme on se les inflige nous même car nous avons été élevés pour la plupart dans ce schéma ! Nous devons être fort physiquement et mentalement, on doit avoir un fort caractère, nous devons être protecteur, nous devons être courageux, etc...on doit être un bonhomme quoi 😂 !! Montrer des faiblesses ne fait pas parti des possibilités !
Alors évidemment tous ces stéréotypes sont à détruire, même si c'est trop encré en nous, mais l'homme n'est pas infaillible même s'il ne le montre pas pour garder une bonne image.

Et donc bien sûr que l'on souffre, nous nous mettons une carapace, et sous cette armure il y a parfois un homme fragile, des situations qui provoquent des douleurs émotionnelles,
des situations où nous nous sentons particulièrement vulnérables et nous effectuons un repli afin de nous protéger.
*****ria
208 Contribution
Je suis une personne non binaire, agenre, n'en déplaise a certaine personne.

Pour moi la notion même d'homme ou de femme est avant tout une construction social a psychologique, qui varie fortement a travers les sociétés, le temps et les différentes classes sociales.

Certaine société on plusieurs genre, et ne s'arrête pas a deux.
Pour d'autres encore, être femme ou homme relève d'un passage a l'âge adulte, qui se caractérise par passer une épreuve de bravoure, ou tomber enceinte.

Il existe bon nombres d'être un homme, avec la question souvent de l'apparence physique.
Qui périodiquement évolue, comme la question du poile.

Tantôt mis comme porte étendard de la virilité, de la puissance, tantôt comme un symbole de bestialité imbécile, de gens sales, ou de gens non cultivé, qui ne s'entretiennent pas.

La notion d'homme et de femmes a aussi était souvent, surtout récemment, des rôles sociaux. La femme s'occupe de la maison et des enfants, et l'homme travail et ramène le salaire.

Il faut dire que dans beaucoup de sociétés, surtout celle occidentalisé, le femme est devenue un symbole de faiblesse, et l'homme de domination.

Et du coup, des femmes qui ont reussi, comme Serena Williams, pour ne citer qu'un des nombreux exemples, furent taxé d'homme, car trop performante pour être une femme selon beaucoup.

Il en va de même avec les hommes gay, qui sont souvent qualifié de "femmelette".
Avec des moqueries dans les couples du même genre de qui "fait la femme et qui fait l'homme", comme si ces schéma était si important, que son propre genre n'est rien face au rôle de genre.

Encore une fois, la notion d'homme et de femme a beaucoup changé.

Pour moi, c'est simplement ce que l'on ressent être, si on se sent homme, femme, non binaire, alors, on l'es.
Au final, ça ne regarde que sois.
****is Homme
1 002 Contribution
@****Joy
Enleve moi un doute c'est bien de simple question que tu posais, ou c'était un exposer que tu demandais ? *nachdenk*

Pour les 3 autres personnes c'est juste pour vous taquiner car j'ai décrocher direct *nixweiss*
*********Love Homme
56 Contribution
hmm
Cher @******idf,
Le terme non-binarité utilisé pour catégoriser les différentes identités de genre [...] c'est une pensée complètement farfelue ça n'a aucun sens
Hmm, pas très érudit comme réponse ^^"... Bien que je considère moi-même que la théorie du genre ne soit pas la dernière à être faible dans ses arguments et forte dans ses contradictions, elle n'en demeure pas moins un fait de société qu'il nous faut appréhender et raisonner au même titre que n'importe quel autre. Cela reste un procédé de gestion du soi apportant une forme de structure pour certaines personnes qui en éprouvent la nécessité (comme cela est notamment défini dans les critères diagnostiques du DSM5 en section 2. Vous n'iriez pas dire que les troubles de la personnalité et la souffrance qu'ils engendrent n'existent pas n'est-ce pas ?)

Alors évidemment tous ces stéréotypes sont à détruire, même si c'est trop encré en nous, [...]
Rien n'est jamais trop encré en nous ^^. Il suffit d'un peu d'esprit critique (et de quelques lectures). Même si, d'un autre côté, certains conditionnements et biais peuvent être très difficiles à dépasser, c'est vrai. Surtout s'ils prennent leurs racines dans une forme de tradition ou de sujet dans le groupe dans lequel nous évoluons. C'est donc une question de volonté, mais la volonté est très souvent biaisée par bien des facteurs extérieurs. Nous ne pouvons qu'inviter les gens à faire preuve d'ouverture sur eux-mêmes (et par extension envers les autres), mais difficile de les y mener naturellement si ce n'est pas un réflexe.

Cher @*****ria
Ravis de vous retrouver pour un petit débat, depuis notre dernier échange.
Pour moi, c'est simplement ce que l'on ressent être, si on se sent homme, femme, non binaire, alors, on l'es.
Au final, ça ne regarde que sois.
Difficile d'aller outre un ressenti. Si c'est votre manière personnelle de définir votre construction de soi et votre identité, qui sommes-nous pour la discuter ^^

Vous abordez beaucoup d'autres sujets (rôles sociaux, sport, homosexualité, symbolique des caractères physiques, etc.) de manière ponctuelle ; difficile d'y faire une réponse globale sans prendre 3 pages seul.
Je vous rejoins sur un point, c'est qu'en effet la notion d'homme, et de femme, change continuellement, et par extension, en échos à la forme que prend une société. L'être humain est un animal politique, et dès lors que l'animal s'extirpe du poids de son environnement, alors il se déconnecte progressivement de l'emprise que cet environnement a sur lui. En somme, l'existentialisme des sexes n'est devenu possible que récemment (entendons récemment à l'échelle de l'histoire de l'humanité) étant donné le niveau d'évasion que la technologie permet sur l'environnement aujourd'hui. Et entendons par environnement, l'environnement social également. L'existence (l'au-delà de la subsistance) est de plus en plus possible sans la nécessité de l'attachement aux fonctions sexuelles primaires (ex : la reproduction n'est plus une nécessité pour maintenir une tribu, un groupe, et ses membres vivants).

Pour en revenir avec le sujet sur la définition de ce qu'est l'homme, et pour lier avec votre intervention : peut-être que la tendance à définir l'homme uniquement d'après un ressentit, sans prendre en compte les caractères sexuels, viens de ce détachement progressif de l'importance de ces caractères dans l'organisation de notre existence, dans une société devenue particulièrement confortable au regard d'où l'être humain se tenait, et se tiens encore dans bien des régions du monde ?

De toute manière, la question même de @****Joy ,
Que signifie "être un homme" pour vous ?
ne peut, en effet, se limiter ici qu'à notre seul avis personnel et à notre vécu. Car prendre cette question dans sa globalité, s'est s'attaquer au tonneau des Danaïdes, avec des ramifications sociologiques et historiques trop profondes et vastes pour s'y attaquer ici ahah.
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