Le principe de délicatesse
Bonjour @*******do63
Bienvenu à toi !
Avoir vraiment le souci de ne pas être vulgaire est souvent un premier indicateur qu'on ne l'est pas. Le vulgaire se construit par rapport à un référentiel, rien n'est vulgaire en soit, mais toujours par rapport à une situation, et surtout à quelqu'un.
Le meilleur exemple est celui des emblèmes (oui/non de la tête, hausser les épaules, pointer du doigt...), des gestes dont la signification change parfois d'un pays et d'une culture à l'autre. Joindre index et pouce et en former un petit cercle peut signifier "c'est ok" chez nous, mais dans certains pays au sud c'est un geste équivalent au doigt d'honneur. De même, un doigt d'honneur à une personne qui nous est étrangère est assez "grossier, vulgaire", alors que le même geste avec une personne proche, avec qui nous entretenons une relation qui admet les insultes comme marque de complicité et d'affection, n'est pas dit vulgaire.
Or, nous sommes ici sur un site libertin comme l'a dit
@****Joy, or il y a une plus grande acceptation de ce qui est d'ordinaire (disons en dehors des milieux libertins) considéré comme vulgos ; que ce soit de parler trop ouvertement de sa sexualité ou de vouloir connaître celle de l'autre. Par le fait, parler de sexualité en soit n'a rien de vulgaire ; les mots ont un sens, employons les. Mais c'est clairement un réflexe à acquérir et ce n'est pas toujours naturel quand ils sont normativement banni du quotidien, c'est un coup à prendre !
Cela étant, chaque personne est unique. Certaines préféreront en effet connaître plus profondément la personne avant d'entreprendre une entente plus "profonde" encore, alors que d'autres seront plus direct qu'un jap de Mayweather ahah. Et it's okay, l'un ne vaux pas mieux que l'autre, comme l'un n'est pas plus grossier que l'autre. Même le langage cru, et son extrême le "dirty talk", n'ont pas vocation à être de l'ordre du vulgaire, mais de l'excitation (et encore c'est si l'on omet les personnes sont excitées par le concept même de "vulgaire", mais laissons les fétiches et paraphilies de côté pour cet exemple).
On peut considérer que la réelle vulgarité est de ne pas prendre en compte les spécificité de l'autre, dans un espace qui se veut ouvert. Et certes, c'est un espace ouvert d'esprit et de discussion, mais il accueil des sensibilités qui doivent toutes êtres respectés, tant qu'elles en font de même. Persister à parler crûment à une personne qui n'est pas à l'aise avec le concept, et en sachant qu'elle ne l'est pas, ceci est plus de l'ordre du vulgaire selon moi. Tout comme il est vulgaire de reprocher à une personne d'être prude, ou justement d'aimer à parler franchement ou crument.
Et encore une fois, si la personne aime à être direct, it's okay. De même si on aime envoyer des images de soit ou en recevoir ; la vulgarité arrive quand on en envoi sans consentement ou qu'on en réclame malgré le "nope" de la personne.
Donc, du moment que tu exprimes qui tu es et tes intentions en prenant garde aux attentes de l'autre personne, bah moi j'dis allons y quoi ! Puis si vos personnes et attentes ne s'accordent pas, bah souhaitez vous bonne suite et next ! Comme j'aime à le dire : le but n'est pas de convaincre l'autre de coucher, mais de savoir si les atomes sont crochus pour que quelque chose se passe.
Bref. Intelligence et délicatesse restent les maitres mots.
Comme disait Sade :
"[...] Vous savez que je respect les goûts, les fantaisies, quelque baroques qu'elles soient, je les trouve toutes respectables. Et parce qu'on n'en est pas le maître, et que la plus bizarre et la plus singulière de toutes, bien analysée, remonte toujours à un principe de délicatesse."